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de ce fait étrange, car ce qui vient de se passer n’avait duré que quelques minutes, et la foule était trop compacte pour que Dolbret eût eu le temps de se dégager. Lorsqu’il se vit pris des deux côtés, il se demanda ce que cela voulait dire, et s’il ne se trouvait pas aux mains de filous. L’idée lui parut plaisante.

« Ma foi, se dit-il, ces deux types n’ont pas beaucoup de flair. Je me demande quel nez ils vont faire quand ils vont trouver ma poche vide. »

— Venez boire avec nous, fit le premier des deux étrangers.

Dolbret se prit à réfléchir, il se dit : « Je ne suis pas pour me battre avec eux, la partie serait inégale. D’un autre côté, j’ai une soif qui me torture depuis une heure et je n’ai pas d’argent. »

Son voisin de gauche venait de lui dire :

— Venez avec nous, nous avons des amis à bord du « Stanley », nous vous présenterons et nous nous rafraîchirons ensemble. Il fait une chaleur !

Dolbret ne résista plus. Une fois attablé, il demanda :

— À qui ai-je l’honneur de parler ?

Mais ses hôtes étaient occupés à faire des signes mystérieux à un gros homme trapu qui leur dit en passant : How many ?

La suite jettera de la lumière sur ces faits en apparence incohérents et dont le lien se cache pour le moment.