Page:Morelles - Les diamants de Kruger, 1906.djvu/92

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 92 —

— Les avez-vous les deux louis !

José exhiba les deux louis de Stenson et les fit miroiter.

— Comment se fait-il, reprit l’autre, que vous ayez tant d’argent, vous un naufragé ?

— Cela vous montre que j’ai des relations à bord.

— Quelles relations ?

— Monsieur Frascani, cela vous importe peu. Voulez-vous que je vous dise tout de suite ce qui en est : La lettre contient le secret des millions et mon compagnon l’a lue ! Maintenant vous voyez que c’est moi et non pas vous qui ai le poignard dans la main et qu’il est inutile de me faire rentrer dans la gorge ce que je sais. Marchons plutôt ensemble, et, foi de José, je vous fais engager dans l’expédition.

— Quelle expédition ?

— Monsieur Frascani, vous m’avez fait des confidences, je vais être de bon compte avec vous, je vais vous en faire, moi aussi. Nous avons votre secret et nous organisons une expédition de notre côté.

— Nous serons arrivés avant vous.

— Oui, à moins que vos patrons ne soient arrêtés en arrivant à Durban.

— Et comment cela pourrait-il se faire ?

— Parce que l’un d’eux, le Dean Polson, a essayé d’empoisonner le docteur Dolbret, il y a trois semaines. Venez-vous avec nous monsieur l’Italien ?

— Attendez jusqu’à ce soir, je vous dirai ce que je ferai.