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reformaient, lentement, sans désordre, puis se rejoignaient et, de nouveau, le peloton massé reprenait le pas relevé du début.

Ce premier exercice eut un grand succès et quand, à l’ordre bref de l’instructeur, le peloton s’arrêta net, posant le pied dans l’immobilité de son obéissance, les bravos éclatèrent dans le crépitement enthousiaste des applaudissements de la foule.

L’abondance des exercices inscrits au programme ne permettait pas de longs repos. Les gymnastes se reprirent presque aussitôt et exécutèrent avec une rare perfection les mouvements de flexion, d’extension, des bras, des jambes, du corps. Puis ce furent les sauts, en hauteur, en longueur, en profondeur, avec leur cortège inévitable de glissades et de chutes, qu’accueillaient les rires et les lardons de la foule bon enfant.

Le tour vint des exercices individuels, plus intéressants encore, exécutés aux anneaux, au trapèze, à la barre fixe, quelques jeunes gens faisant montre d’une force peu ordinaire accouplée à un sentiment de la précision, à une agilité mesurée des mouvements qu’on n’aurait pas osé en attendre.

L’exécution de ces derniers mouvements était minutieusement observée par un jury, composé spécialement pour la circonstance, dont les membres, armés chacun d’un crayon, exprimaient en chiffres déterminés sur leur carnet la valeur de chaque concurrent. Les points additionnés devaient fournir des totaux divers, dont le plus considérable, inscrit à l’actif d’un des jeunes gens, faisait de celui-ci le premier vainqueur du tournoi. Le premier prix. Il devait, le concert terminé, être couronné en présence