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Page:Moreux - La foudre, les orages, la grêle.djvu/15

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sit Gray, en 1735, à admettre une analogie entre un simple phénomène de laboratoire et les éclairs sillonnant la nue par temps d’orage.

Expériences d’Otto de Guéricke avec sa nouvelle machine.

« Quoique ces effets, jusqu’à présent, écrivait Gray au secrétaire de la Société royale de Londres, n’aient été produits que très en petit, il est probable qu’on pourra, avec le temps, trouver une façon de rassembler une plus grande quantité de feu électrique, et par conséquent d’augmenter la force de ce feu qui, d’après plusieurs expériences — s’il est permis de comparer les petites choses aux grandes — semble être de la même nature que celle du tonnerre et de l’éclair.

Vers la même époque, d’autres physiciens soutiennent la même idée.

Cependant, la machine électrique de Hawksbee devenait de plus en plus perfectionnée et, dès 1740, on en obtenait des effets très puissants. L’étincelle suffisait pour déterminer à l’extrémité du doigt une ecchymose ou une sorte de brûlure ; on arrivait même à tuer de petits oiseaux.

Mais ce qui frappait le plus vivement l’attention, c’était la possibilité d’enflammer par l’étincelle électrique des matières combustibles. Ainsi, au commencement de l’année 1744, le Dr Ludolf, de Berlin, allumait de l’éther avec des étincelles fournies par l’approche d’un tube de verre électrisé. Au mois de mai de la même année, Winkler, à Leipzig, en tirant une étincelle avec le doigt, allumait non seulement de l’éther, mais encore de l’eau-de-vie, de l’esprit de corne de cerf et d’autres liqueurs spiritueuses qu’il avait soin de faire chauffer préalablement pour en dégager des vapeurs plus faciles à enflammer.