Aller au contenu

Page:Morissette - Au coin du feu - Nouvelles, récits et légendes, 1883.djvu/26

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 24 —

dait que la jeunesse doit s’amuser. Ses filles ne passaient pas un soir sans assister à une soirée quelconque. Madame Provost préparait elle-même leur toilette, ce n’étaient pas elles qui avaient les plus vilains costumes.

J’ai oublié de dire que Alexis Provost demeurait à Montréal et qu’il fréquentait la meilleure société. Aussi les bals ne manquaient pas pour les deux jeunes filles. On sait que dans la grande société, il est de rigueur que chaque famille donne un bal dans le courant de l’hiver.

Le père conduisait parfois Alice et Arthémise à ces réunions, d’autre fois c’était la mère qui les accompagnait.

On se rappelle sans doute l’arrivée d’un grand personnage au Canada, il y a quelques années de cela, et le fameux bal donné lors de son passage à Montréal.

Un grand nombre d’invitations furent lancées et comme Alexis Provost occupait une certaine position dans la société montréalaise, il fut invité à assister à ce grand bal avec son épouse et ses deux filles.

C’était une occasion favorable d’exhiber des filles à marier, et l’on accepta l’invitation de grand cœur.

Alice et Arthémise ne rencontreraient-elles pas