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DEUXIÈME PARTIE

LA RESSUCITÉE


CHAPITRE PREMIER

La consultation.

Nous avons laissé de côté, pour suivre les péripéties de ce drame, l’affaire de la rue des Gravilliers.

Le baron de Cénac, nous l’avons dit, avait survécu à sa blessure, mais son état était désespéré.

Cependant, on faisait tout pour le sauver.

Les plus célèbres chirurgiens se pressaient à son chevet.

À l’instant où débute ce chapitre, le baron était étendu sans mouvement sur son lit, dans sa chambre à coucher.

Les médecins étaient réunis en consultation dans ce même salon de l’hôtel où nous avons vu la baronne, lors de son rendez-vous avec l’abbé Caudirol, attendre impatiemment l’heure de partir.

Aujourd’hui, la pièce avait un autre caractère.

Tout était en désordre ; les volets entièrement clos ne laissaient filtrer qu’une clarté douteuse.

On parlait bas.

— Je conserve bon espoir, fit l’un des médecins.

— Vous êtes trop optimiste, mon cher, demandez plutôt au docteur Baudinet, répondit un autre.

— Mon confrère a raison, approuva un troisième.