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LES MYSTÈRES DU CRIME

— Cinq cents francs ! murmura-t-elle avec une expression de bonheur indicible… Oh ! le brave homme !

— Pour sûr ! fit un homme qui passa rapidement en essuyant une larme

Et Jean-Baptiste Flack se jeta sur la piste du Docteur-Noir.


CHAPITRE VII

La métamorphose de Caudirol.

Caudirol, en s’éloignant de la Morgue, avait pris une voiture qui l’avait conduit dans une rue avoisinant l’avenue de Saint-Ouen.

Le trajet fut long ; enfin, il arriva à destination.

Il descendit, paya généreusement son cocher, et se dirigea vers une maison de peu d’apparence, après s’être assuré qu’il n’était par suivi.

Deux coups frappés avec le marteau de la porte bâtarde, attirèrent l’attention du locataire de la maison.

Une fenêtre s’ouvrit à l’unique étage qui composait la maigre bâtisse.

— Ah ! ah ! fît une voix… Ça c’est un peu fort !

La fenêtre se referma vivement et un bruit de pas qui se rapprochait de la porte, annonça à Caudirol qu’ont venait lui ouvrir.

En effet, après un instant, l’assassin fut introduit.

Le couloir où il s’engageait était sombre. Il était impossible d’y rien distinguer en sortant de la lumière du jour.

Caudirol se laissa guider par son hôte.

Il arriva ainsi dans une chambre de l’habitation, après avoir monté l’escalier.

Alors seulement les deux hommes se serrèrent la main.

— Bonjour Sacrais, dit Caudirol simplement.

— Parbleu ! fit celui-ci sans répondre à ce souhait de bienvenue, je n’en reviens pas. ! On vient de m’apprendre que vous étiez arrêté et je l’ai fait savoir à toute la bande de Saint-Ouen.

— Oui, répondit négligemment Caudirol, je me suis effectivement laissé pincer… c’était stupide. Mais j’ai pris ma revanche… puisque me voilà.

— Comment avez-vous fait ?

Caudirol jugea bon de se grandir davantage dans l’esprit de son interlocuteur.