— Ces messieurs vont être couchés confortablement, dit-il à Jean-Baptiste Flack.
Sur cette assurance, le domestique du Docteur-Noir sortit du restaurant muni du précieux papier.
La suite nous apprendra l’usage qu’il devait en faire.
CHAPITRE III
Nous avons dû laisser de côté plusieurs personnages de notre récit, afin de suivre les péripéties multiples de ce drame.
Il nous paraît nécessaire de terminer chaque incident avant de reprendre le fil de notre narration. De cette façon, l’intérêt du lecteur n’est jamais suspendu.
On se souvient que Titille, la misérable et indigne femme de Jean-Baptiste Flack, était écrouée à Saint-Lazare où elle purgeait une condamnation à quinze jours d’emprisonnement.
On sait également que cette ancienne maîtresse de Général des Carrières et du bourreau Dublair avait encouru la haine de la bande de Saint-Ouen.
Caudirol, le terrible chef, avait promis qu’elle serait livrée à sa compagne.
Le défroqué était parti de la capitale après l’affaire du Père-Lachaise et il s’était rendu à Nantes. Nous saurons bientôt comment il avait réussi dans son entreprise.
La Sauvage l’avait accompagné, mais elle ne perdait point de vue sa vengeance.
Quand le jour de la libération de Titille approcha, elle revint à Paris, laissant à Nantes son amant.
Ce départ avait une autre raison. Il était à craindre que, livrés à eux-mêmes, les bandits de Saint-Ouen, ne vinssent à se séparer ou à compromettre leur sécurité.
Sacrais veillait bien sur eux, mais sa direction était insuffisante.
Caudirol se défiait de cet homme dont il avait été à même de remarquer le manque de courage.