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LE DOCTEUR-NOIR

Elle était loin de supposer que le faux duc avait passé des nuits entières à étudier le plan des souterrains.

Quand ils furent remontés, Caudirol prit congé de sa maîtresse qui rentra tout impressionnée chez elle.

Le bandit la laissa s’éloigner, et à peine l’eut-il perdue de vue qu’il saisit une pince déposée dans un coin, et rentra dans le souterrain dont il avait précieusement gardé la clé.

En quelques instants il fut à l’endroit marqué d’un signe sur le plan.

Il frappa le sol de sa pince.

— C’est creux, sûrement, fit-il en écoutant le bruit qui se produisit.

Il commença à creuser la terre.

À un moment donné sa pince heurta un corps dur et sonore.

Il se baissa et regarda à la lueur de sa lanterne.

Sous la terre se trouvait une plaque de métal.

Il agrandit le trou et put s’assurer qu’il avait affaire à un coffre de fer, enfoui depuis longtemps à en juger par la rouille qui s’y trouvait.

— C’est bien cela, fit-il. Sacrais avait raison. Le coquin a vraiment découvert un pot aux roses.

D’un coup de pique il fit une entaille profonde dans la caisse.

Le métal creva et laissa voir le contenu du coffre.

— Des bijoux et de l’or, c’est parfait, fit Caudirol le regard allumé en regardant de tous ses yeux.

Il rejeta la terre sur sa trouvaille et la piétina.

En quittant le souterrain il repassa devant le cachot fermé par une grille.

Une lourde porte en fer ouverte à côté attira son attention.

Il la poussa et le cachot se trouva entièrement dissimulé.

— De mieux en mieux, fit-il, c’est une tombe !

Et il se hâta de sortir pour regagner le pavillon.


CHAPITRE VII

Départ pour Paris.

Caudirol savait maintenant à quoi s’en tenir relativement au trésor enfoui dans les caves du vieux château.

Il l’avait découvert sans difficulté et il pouvait en prendre possession quand il le jugerait à propos.