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Page:Morville - Bijou du Parnasse, 1670.pdf/17

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Bijou du Parnaſſe.

Bijou du Parnaffe. 9. Ie mourrois de depit si tu m’allois trahir, Eco garde toy bien de parler de ma peine, Sur tout devant Tircis il me faut obeïr, L’ingrat est trop volage & son ame est trop vaine ; n’s al Il s’applaudiroit en vainqueur De tous les troubles de mon cœur, S’il fçavoit que c’est luy qui fait que je foûpire, Ie ne verse des pleurs que pour sa trahison ; Mais si tu luy difois, il n’en feroit que rire, it w Au lieu de m’en faire raison. 3690 Appren donc cher tefmoin de ma douleur extréme, La cause du chagrin dont je me plains icy, shin ROM Le premier de mes maux me vient de ce que j’ayme ; Mais l’amour seul n’est pas mon plus cruel foucy : to La jalousie & la colere Augmentent ma douleur amere ; CA