Aller au contenu

Page:Moselli - La Cité du gouffre, 1926.djvu/11

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Ça va mieux ? lui demanda Mercier.

L’inconnu, de nouveau, fronça les sourcils :

— Vous êtes Français ? articula-t-il d’une voix rauque.

— Comme vous le dites, mon garçon ! Et vous ? rétorqua rondement le capitaine de l’Ariadne. Vous allez nous dire ce que vous faisiez dans cette mine… dans cette bouée ?

Quelle bouée ?

— La boule qui vous servait de coquille ! Le flotteur !

— Le flotteur ?

— Oui, le flotteur ! Une sphère rouge, que nous avons prise pour une mine flottante, et que nous avons démolie à coups de fusil… Vous étiez dedans !

L’homme, de nouveau, ne répondit pas. Un frisson le secoua. Ses yeux nagèrent dans leurs orbites. Il regarda Mercier, puis le second capitaine Jacques Michel qui venait d’entrer, puis le mousse :

Alors… je n’ai pas rêvé ! murmura-t-il.

— Rêvé ? dit Mercier. Ah ! ça ! Il faudrait vous expliquer ! Voulez-vous encore un verre de tafia ? Ou bien manger ? Voulez-vous vous reposer ? Quand vous serez mieux, vous vous expliquerez ! Vous êtes ici en sûreté ! Calmez-vous !