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Page:Moselli - Le Messager de la planète, 1924.djvu/41

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n’en saurions porter davantage, et le traîneau est trop lourd pour songer à l’emmener !

Ce qui restait ? De quoi vivre à demi-ration pendant une huitaine, peut-être, et encore !

Sans échanger un mot, les deux hommes recueillirent les débris de toutes sortes épars sur la neige.

L’appétit des grands chiens de l’Alaska est formidable. Les bêtes n’avaient pas laissé grand-chose !

En une heure, tout fut terminé.

Les savants, ployant sous le poids de leur sac de couchage et leurs maigres provisions, se remirent en route sur l’interminable banquise.

Wallens portait le réchaud et la provision d’esprit-de-vin. Densmold s’était chargé du sextant, du chronomètre et des livres nécessaires à la confection du point.

Le temps, heureusement, restait beau.

Six étapes furent franchies.

Les vivres diminuaient avec rapidité. Pour pouvoir marcher, les malheureux devaient manger. Plus de brume. Ils avançaient maintenant dans la bonne direction !

— Plus que cent un kilomètres ! déclara un jour Densmold, après avoir fait le point. La banquise est plate, ici ; nous pouvons faire cela en trois jours…