Page:Mouravieff - Lettres à un ami sur l'office divin de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, trad. Galitzin, 1850.djvu/116

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Sion et même jusqu’aux circonstances de la solennité des Rameaux :

« Tressaille d’allégresse, fille de Sion ; pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ; voilà que ton roi viendra vers toi, juste et sauveur ; il est doux, et monté sur une ânesse et sur son jeune poulain. »

Le patriarche Jacob paraît aussi à son lit de mort, pour annoncer à ses douze fils le Christ qui doit sortir de Juda : « Assemblez-vous, afin que j’annonce ce qui doit vous arriver dans les jours derniers. Assemblez-vous et écoutez, fils de Jacob, écoutez la voix d’Israël, écoutez votre père. Juda, tes frères te loueront ; ta main sera sur le cou de tes ennemis ; les fils de ton père se prosterneront devant toi. Juda est un jeune lion. Mon fils, tu t’es levé pour le butin, et dans ton repos, tu dors comme le lion et la lionne : qui osera le réveiller ? Le sceptre ne sortira pas de Juda, ni le prince de sa postérité, jusqu’à ce que ne vienne celui à qui appartient le sceptre et qui est l’attente des nations. »

C’est par ces sublimes prophéties que l’Église va au-devant de la solennité des Rameaux ; elle a aussi réglé que la résurrection de Lazare serait fêtée la veille, parce que cet événement précéda de peu la passion du Sauveur, et il offre en même temps la certitude consolante de notre résurrection à tous. C’est pourquoi on y chante :

« Pour nous donner l’assurance de la résurrection générale, avant de subir votre passion, Seigneur Dieu Jésus-Christ, vous avez tiré Lazare d’entre les morts ;