Page:Mouravieff - Lettres à un ami sur l'office divin de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, trad. Galitzin, 1850.djvu/33

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chantent, ils proclament, ils invoquent, ils redisent le chant de victoire » — et le chœur des chantres, participant à son extase, lui répond d’abord par les paroles des anges au haut des cieux : « Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu des armées ; le ciel et la terre sont pleins de sa gloire », et se transportant sur terre, il salue en même temps le Sauveur avec les accents de joie qui firent éclater les enfants hébreux, qui avec des rameaux de palmiers allèrent à sa rencontre, lors de son entrée à Jérusalem : « Hosanna, au plus haut des cieux ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » — St. Jean Chrysostome raconte que plusieurs saint personnages ont vu en ce moment des anges dans l’intérieur du sanctuaire, s’associant à la célébration du mystère, et se tenant dans un saint tremblement devant l’autel où se consommait le sacrifice.

Mais voici le moment de la sainte Cène. L’évêque, dans la personne de J. C., indiquant de la main l’agnus, prononce sur le pain sacré les paroles de J. C. : « Prenez et mangez, ceci est mon corps, qui est rompu pour vous, pour la rémission des péchés. » Montrant ensuite le calice, il dit : « Buvez-en tous, ceci est mon sang de la nouvelle alliance, répandu pour vous et pour plusieurs pour la rémission des péchés. » — Puis, offrant à Dieu le Père cette offrande volontaire du Fils qu’élèvent les mains jointes en croix du diacre, l’évêque s’écrie : « Nous vous offrons vos propres dons au nom de tous et pour tous. » Puis, les mains levées au ciel, il invoque trois fois l’esprit saint qui est descendu sur les apôtres, et prononçant avec componction les pa-