Page:Mouravieff - Lettres à un ami sur l'office divin de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, trad. Galitzin, 1850.djvu/34

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roles sacramentelles, il bénit dans un saint effroi, en forme de croix, premièrement le pain, ensuite la coupe, finalement les deux espèces à la fois, comme concourant à former un seul et même sacrement. Alors, comme les espèces, qui sont devant lui, ont cessé d’être du pain et du vin, et sont transformées en vrai corps et en vrai sang de Notre-Seigneur J. C., lui et tous les desservants se prosternent jusqu’à terre devant cet ineffable mystère, qu’il a été donné à un simple mortel de consommer, par la grâce du Saint-Esprit. Pendant toute la durée de cette consécration divine, le chœur des chantres dit avec onction : « Nous vous chantons, nous vous bénissons, nous vous rendons grâce, Seigneur, et nous vous adressons nos prières, ô notre Dieu ! »

Ensuite, après avoir honoré par la fumée de l’encens la présence voilée de J. C. dans le saint sacrement, le célébrant commémore comme participant à ses prières et au sacrifice qu’il offre, tous les saints, et par prééminence (izriadno), « notre très-sainte, très-pure, très-bénie et très-glorieuse reine Marie, mère de Dieu, toujours Vierge » ; à quoi l’Église répond par des louanges dignes d’elle, en la glorifiant « plus honorée que les chérubins, et plus glorieuse sans comparaison que les séraphins. » Ensuite le pontife prie pour les autorités spirituelles et temporelles, pour tous les chrétiens morts et vivants, pour l’univers entier, car la puissance et l’action du sacrifice de J. C. s’étend véritablement sur tout l’univers ; il prie particulièrement pour que tous glorifient et proclament Dieu d’une même bouche et d’un même cœur ; finalement il implore