Page:Mouravieff - Lettres à un ami sur l'office divin de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, trad. Galitzin, 1850.djvu/35

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

pour eux les miséricordes d’en haut. Un diacre sort du sanctuaire et répète les mêmes demandes des biens spirituels, qui sont contenues dans l’ekténie qu’il dit immédiatement après le grand introïtus ; il y ajoute seulement au commencement une prière pour que le Seigneur, qui a daigné agréer sur son autel spirituel les divines offrandes qui lui ont été présentées, fasse découler sur nous la grâce divine et le don du Saint-Esprit ; enfin, pour se préparer à la communion, il croise l’étole autour de son corps, se ceignant ainsi de toutes parts en forme de croix, pour couvrir de ce signe sacré tout ce qu’il y a d’humain, d’infirme et d’indigne, afin de pouvoir sans condamnation approcher du saint sacrement. Une autre préparation plus réelle encore, c’est l’oraison dominicale, la plus efficace de toutes les prières, enseignée par le Seigneur lui-même : Notre Père etc. — Elle est entonnée par le chœur, pour qu’elle puisse retentir dans toute l’église : le pontife y joint une prière secrète, à laquelle tous les fidèles participent en inclinant la tête. Enfin, après l’invitation du diacre : « Soyons attentifs », paroles qui excitent le recueillement, le sanctuaire se dérobe à nos regards par un rideau, pour la communion de ceux qui célèbrent l’office ; dans ce moment l’évêque prenant de dessus la patène le corps de J. C., l’élève et s’écrie solennellement : « Aux saints les choses saintes ! » ce qui donne à comprendre toute la sainteté du sacrement, et la disposition avec laquelle il faut en approcher ; le chœur répond : « Il est seul saint, il est seul Seigneur, J. C. ; à la gloire de Dieu le Père, amen. »