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LETTRE DEUXIÈME.


J’ai commencé par vous esquisser un aperçu général du grand carême, afin que d’un coup-d’œil vous puissiez embrasser cette échelle spirituelle, qui, semblable à celle que Jacob voyageur vit en songe, nous transporte de la terre aux régions du ciel. Maintenant, nous nous arrêterons à quelques-uns de ses échelons ; ils sont occupés par des anges terrestres et des hommes célestes, par les Pères du désert et les docteurs de l’Église, dont les sublimes oraisons nous applanissent l’ascension de cette pente rapide, au sommet de laquelle est notre Pâques, le Seigneur lui-même.

Dans la présente lettre, je m’appliquerai à vous donner quelques détails sur les trois semaines de préparation qui précèdent la Quadragésime. Je recueillerai dans les versets des vêpres, dans les canons des matines et dans le synachsare les beautés les plus édifiantes, celles surtout qui expriment le mieux les élans du cœur vers la Divinité, et la conscience de notre infirmité. Ce sera comme une espèce d’antho-