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GUIGNOL.

Y aura ben toujours pour boire un litre. Je travaillerai demain pour les retirer.

LOUISON.

Et si le postillon vient les demander ?

GUIGNOL.

Te lui diras que je les fais tremper, que je les arrose.

LOUISON.

C’est-à-dire que c’est les bottes que vont vous arroser la corniole.

GUIGNOL.

Elle est drôle, Louison… Allons, cours & reviens vite. J’ai la pépie ; mon gosier est comme un perchemin. (Ils sortent tous deux.)


Scène IV.

JÉRÔME, en costume de voyageur pauvre, VICTOR.
JÉRÔME.

Laisse-moi m’arrêter un instant, mon cher Victor. Je ne puis maîtriser mon émotion. Il y a trente ans que j’ai quitté Lyon, & tant de souvenirs me reviennent à la fois ! Il y a bien des choses changées ici ; mais je retrouve encore mon vieux clocher de Fourvières, les