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Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 2.djvu/141

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trop pressé, pour avoir trop voulu bien faire… Y a que ceux qui font rien qui se trompent pas. — Ah ! ouich ! il m’écoute pas… il me fait mon compte… sept & sept dix-vuit, & sept vingt-neuf, & neuf septante-deux… Il me donne trois francs douze sous… il me flanque un certificat de bonne conduite… avec son soulier… au-dessous des reins… Et me v’là sur le pavé… mais, comme dit Gnafron, faut jamais se faire de mauvais sang. (Il chante sur l’air de Préville & Taconnet : )

Quand j’ai pas l’sou, je chante pour être pas triste ;
Quand j’ai d’ l’argent, je chante parce que j’ suis gai. (bis)



Scène VI

GUIGNOL, LE SERGENT.
Le Sergent entre doucement & met la main sur la bouche de Guignol, pendant qu’il chante encore.
GUIGNOL, se débattant.

Ah ça, sergent ; restez donc tranquille.

LE SERGENT.

L’ami, tu as une voix superbe & ton chant est l’égal du rossignol… Si tu veux continuer de chanter… consécutivement devant cette auberge… il y a cent sous pour toi.

GUIGNOL.

Cent sous !… Est-ce que vous les avez sur vous, sergent ?