Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 2.djvu/169

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la ceinture effacée, le haut du corps en avant, (Guignol se penche.) la tête droite, (Guignol se renverse.) la ceinture effacée, (Guignol se penche. Il le redresse.) Attention donc, morbleu !

GUIGNOL.

Nom d’un rat ! c’est pas facile.

LE SERGENT.

Les bras pendant naturellement, le petit doigt sentant la couture de la culotte, le menton rapproché de la cravate, sans la couvrir ; les yeux à quinze pas devant toi.

GUIGNOL.

Comment est-ce que mes yeux peuvent être à quinze pas plus loin que moi ?… Ils sont ben toujours dans ma tête.

LE SERGENT.

Cela veut dire qu’il faut regarder à quinze pas.

GUIGNOL.

Mais alors, sergent, mettez-vous donc un peu en arrière. Comment voulez-vous que je regarde à quinze pas, si vous êtes devant moi ?

LE SERGENT.

Silence, conscrit.