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père… Je suis déterminé à mener une vie plus digne de mon nom… Je travaillerai, je demanderai un emploi.
LÉONCE.
Je parlerai à mon père qui t’a toujours beaucoup aimé… Ne sois pas inquiet… Ah ! vois-tu, je voudrais être à ta place.
ALFRED.
Toi ! je ne te comprends pas. Qu’est-ce donc qui te chagrine ?
LÉONCE.
Mon père me marie à une jeune fille que je ne connais pas, qu’il ne connaît pas lui-même, que personne n’a jamais vue & que je ne dois voir qu’après la cérémonie.
ALFRED.
Quelle bizarrerie !
LÉONCE.
C’est la fille de notre voisin de Hautepierre… elle est fort riche… Mais comment épouser une inconnue qui, dans sa maison même, est toujours couverte d’un voile ?
ALFRED.
Et ce mariage ?…
LÉONCE.
Doit avoir lieu aujourd’hui même. Il faut qu’un de