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Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 2.djvu/259

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MARIE.

Eh bien ! tu as quelque chose à me dire & tu n’oses pas me parler,

GUIGNOL.

J’ose pas.

MARIE.

N’aie pas peur, je suis aujourd’hui dans un jour de préoccupation. Je ne puis pas travailler & j’ai le temps de t’écouter… Tu sais bien d’ailleurs que nous nous connaissons depuis longtemps & que je t’aime bien.

GUIGNOL, se cognant contre le pilier.

Allons, parle-lui donc, parle-lui donc… (Brusquement.) Mamz’elle, & moi aussi !

MARIE.

Vraiment, Guignol ?

GUIGNOL.

Vous vous souvenez bien, quand nous étions petits tous les deux, vous me pinciez, vous m’égratigniez.

MARIE.

Hé, oui.

GUIGNOL.

Vous me mettiez toujours les doigts dans les yeux, que vous disiez que ça semblait des gobilles d’agate.