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Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 2.djvu/31

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Les témoins y sont déjà… Vous verrez & vous entendrez le malade.

LE NOTAIRE.

Fort bien, Madame. (À Guignol.) Allons, Monsieur, parlez haut ; je vous entends.

GUIGNOL.

Oh ! s’il ne s’agit que de ça, c’est pas difficile, j’ai un bon coffre.

Le notaire entre dans le cabinet. Mme Bobinard se place près du lit.

Mme BOBINARD, bas à Guignol.

Répète mot à mot ce que je vais te dire.

GUIGNOL, de même.

Oui, Madame… Gredine de puce ; elle me mange en détail.

Mme BOBINARD, bas à Guignol qui répète à haute voix chaque mot[1].

Moi… Jean-Matthieu-Fortuné-Félix Bobinard… je donne & lègue… à Jeanne-Julie Birotteau, ma femme, mes deux maisons de la rue Ferrachat… ma ferme de Vénissieux.

GUIGNOL, continuant seul.

À côté du beau lac… avec ses fiacres[2].

  1. En répétant ce que lui dicte Mme Bobinard, Guignol estropie les mots & y ajoute, a gusto, des réflexions de son cru.
  2. Voir, pour le lac de Vénissieux & les fiacres à bondon, la note p. 215, partie I. Un dentiste.