Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 2.djvu/339

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vous avez fait faire ce matin. Je veux tenter l’aventure, & je viens vous demander de me donner les moyens de pénétrer dans le vieux château.

LE COMTE, hésitant.

Chevalier, je dois avant tout vous prévenir qu’il court de fort mauvais bruits sur ces souterrains.

LE CHEVALIER.

Je crois deviner, Monsieur le Comte, ce qui vous inquiète le plus. J’ai assez mauvaise renommée dans le pays, & vous craignez que je réussisse. Rassurez-vous, ce n’est pas à la main de Mademoiselle Estelle que j’aspire ; je n’en veux qu’aux cent mille livres.

LE COMTE.

Nonobstant… réfléchissez avant de vous jeter dans cette entreprise.

LE CHEVALIER.

Oh ! je n’ai guère l’habitude de réfléchir… mais je suis persuadé que les bruits qui courent ne reposent sur rien de sérieux. L’imagination de nos paysans en a fait tous les frais.

LE COMTE.

Puisqu’il en est ainsi, Chevalier, veuillez m’attendre ici ; je reviens à l’instant. (Il sort.)

LE CHEVALIER, seul.

Tout marche au gré de mes désirs.