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Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 2.djvu/340

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LE COMTE, revenant, & lui donnant un billet.

Ce mot au concierge du vieux château. Il vous recevra & vous montrera l’entrée des souterrains. Bonne chance, Chevalier ; & au revoir !… (Il sort.)

LE CHEVALIER.

Merci, Monsieur le Comte ! à demain ! (Seul.) Bravo, Gaston ! du courage ! vole à l’assaut de la fortune. (Il sort.)


Scène V.

LE BARON DE BLUMENSTEIN, seul. —.Vieux, accent allemand.

Quel ponheur inesbéré ! mon gœur prûle dipuis plus de teux ans pour la fille du Comte de Beaufort, & che n’osais bas temanter sa main… Auchourt’hui je beux la gonguérir bar in acte de faleur… Estelle ! atorable Estelle ! Ti tevientras mon femme. Qu’est-ce qu’ine nuit bassée tans ces souterrains pour in bareil ponheur ? Che ne grois pas un mot de tout ce qu’on raborte. T’ailleurs, che suis couracheux ; che tois l’être ; ch’ai eu in oncle qui a été Feld-maréchal. Che suis engore cheune… cinquante-neuf ans ; choli garçon ; ch’ai ine fortine assez ronde. Quand che serai gouronné par la fictoire, che ne buis manquer de blaire à la pelle Estelle. Allons ! heureux Friedrich de Blümenstein, brésente-toi. (Il sonne.) Le Comte ! (Il salue.) Monsir le Comte !