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Scène VI.

LE BARON, LE COMTE.
LE COMTE, saluant.

Ah !… Monsieur le Baron de Blümenstein, que puis-je pour vous servir ?

LE BARON.

Mon gourache s’est enflammé ce matin, en ententant la buplication qui s’est faite bar fos ortres. Che veux basser la nuit tans les souterrains du fieux château.

LE COMTE.

Avez-vous bien réfléchi à cela, Baron ? Si l’on en croit les bruits qui circulent, il y a de grands dangers à courir. D’autre part, ces souterrains sont fort malsains… & à votre âge…

LE BARON.

Mais, Monsir le Comte, che suis cheune engore ; che suis prave ; ch’ai eu in oncle Feld-maréchal & che n’ai bas d’infirmités. (Il tousse.) Quant aux pruits que la beur a brobagés, le mieux est de s’en assirer bar soi-même. Ce ne sont pas les cent mille lifres qui m’attirent. Che suis ébertiment amoureux de fotre atorable fille, & c’est elle que che feux gonguérir par ma prafoure.

LE COMTE.

Vous m’honorez beaucoup, Monsieur le Baron. Je