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Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 2.djvu/349

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VICTOR.

Je suis résolu, malgré tous ses dires, à passer la nuit prochaine dans les souterrains du vieux château.

LE COMTE.

Vous êtes jeune, Monsieur de Sirval. Vous savez tout ce qu’on raconte. Je serais désolé qu’il vous arrivât malheur.

GUIGNOL.

Bien sûr il nous arrivera quéque chose de pas drôle.

VICTOR.

Ma détermination est bien arrêtée. Vous avez, Monsieur le Comte, mis à cette entreprise un prix qui donnerait de la force aux plus faibles.

LE COMTE.

Puisqu’il en est ainsi, je vais vous donner un mot pour mon concierge.

GUIGNOL.

Est-il ostiné à son mauvais sort !… Y faut donc aller se faire petafiner[1] là-dedans !… (Au Comte.) Dites donc, M’sieu le Comte, puisque mon maître veut absolument y aller, j’y vais avec lui… Mais j’ai absolument que mes deux poings pour me bûcher[2] avec les brin-

  1. Petafiner : détruire, mettre à mal.
  2. Se bûcher : se battre.