CHAPITRE II.
sept heures moins cinq minutes, Martin était au poste, fidèle à la consigne que lui avait donnée Dorion. Celui-ci lui avait dit « venez à bonne heure, n’est-ce pas, j’aime les gens matinaux et ponctuels ; cela fait du bien se lever de bonne heure. Quand on travaille, vous savez, on travaille. Il ne faut pas faire les choses à demie. » — Et Martin était venu à bonne heure.
Il était même le premier rendu, mais Dorion était déjà là, travaillant sous sa lampe électrique, dont le jet de lumière, ramassé en faisceau par l’abat-jour, accentuait l’obscurité du reste de la salle et n’éclairait que lui et son pupitre. Il lisait la « Gazette » et commençait à préparer la besogne pour ses reporters. Une grande paire de ciseaux à la main, il découpait les pages et les colonnes du journal et détachait, pour les faire traduire, les nou-