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En févrer 1256, le pape s’impatiente de ne pas voir s’accélérer l’expédition de Sicile, et fait demander au roi, par l’évêque d’Héreford, les sommes promises. Le 27 mars, Henri s’excuse et dit au pape : « Vous auriez déjà vu nos envoyés solennels si la captivité de notre très cher comte de Savoie ne nous avait empêché de l’envoyer auprès de vous avec un de ses frères ; nous recommandons à votre Béatitude certaines demandes relatives à l'affaire, et vous supplions de nous faire la grâce d’y acquiescer ».

Sur ces entrefaites l’archevêque Philippe se prépare à passer en Piémont pour délivrer son frère ; avant de partir, le 26 mai, il fait son testament. Il donne à sa mère une rente viagère de 60 livres viennoises à prendre sur les revenus du château de Saint-Symphorien-d’Ozon, fait héritiers son frère Pierre et sa sœur la comtesse de Provence, à la charge de payer ses dettes ainsi que les dépenses faites et à faire en Italie par Thomas à qui il lègue ce qu’il possède à Aiguebelle. Il nomme exécuteurs testamentaires la reine Éléonore et Pierre de Savoie pour ses biens d’outre-mer, l’archevêque de Vienne et Guido de Boczosel pour ses biens en deçà de la mer. Le 27 septembre, le pape proroge de huit jours, à la demande de l’archevêque de Tarentaise (Rodolphe Grossi), le terme auquel Henri III et Edmond doivent lui payer la somme convenue et envoyer leur armée (1).

(1) WURSTEMBERGER, IV, n° 428, 434.