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Page:Mugnier - Les Savoyards en Angleterre au XIIIe siècle et Pierre d’Aigueblanche évêque d’Héreford.djvu/128

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Pierre et Boniface se joignirent à Philippe pour secourir Thomas, mais ils ne purent le délivrer. Il ne recouvra la liberté qu’après avoir d’abord été remis aux mains des Astesans et ceux-ci ne le relâchèrent que grâce à l'intervention du roi et de la reine de France et sous de dures conditions. Il dut s’engager, entre autres, à se rendre en France et partout où cela serait nécessaire pour libérer les Astesans qui avaient été arrêtés par forme de représailles (1). Les oncles du roi étant ainsi retenus, c’est Pierre d’Aigueblanche qui, dans l’hiver de 1256-1257, semble gouverner en Gascogne pour le roi. Le 17 janvier, Henri lui écrit comme à un ami : « Rex episcopo Herefordie salutem. Sciatis nos et Reginam nostram liberosque nostros in recessu latoris présentium sanos extitisse et incolumes, quod de vobis scire precordialiter affectamus...» Après lui avoir ainsi envoyé des nouvelles de sa santé et demandé des siennes, Henri remercie l’évêque des soins qu’il donne aux affaires royales en Gascogne et aux négociations avec Alphonse, roi de Castille ; il le remercie encore d’autres choses dont le prélat l’a entretenu suivant le conseil de Pierre de Savoie, et lui parle de l’élection de son frère Richard à la royauté d’Allemagne, qu’il considère comme certaine (2.)

C’est sans doute à cette époque que l’archevê (1) WuRSTEMBERGER, IV, n° 433, 434, 443 », 444, 452, 473.

(2) RyMER, I, IIe ple, 24. WURSTEMBERGER, n° 440.