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Page:Mugnier - Les Savoyards en Angleterre au XIIIe siècle et Pierre d’Aigueblanche évêque d’Héreford.djvu/137

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mieux que Pierre de Savoie, le roi de France, ni la reine Marguerite ne purent réussir à ramener l’accord entre Henri et son vassal et beau-frère (1).

Le 30 novembre 1259, Henri III renouvela son serment de fidélité à Louis IX pour les fiefs relevant de la couronne de France. Parmi les prélats qui se trouvaient présents à cet acte important, l'on rencontre l'archevêque de Tarentaise. Le roi d’Angleterre passa l'hiver à la cour de son beau-frère qui, au départ, l’accompagna jusqu’à Saint-Omer où il célébrèrent ensemble les fêtes de Pâques (2). Henri revint à Paris à l’automne : le 9 octobre, il est à Saint-Germain-des-Prés ; le 12, à Saint- Maur-des-Fossés, où il ordonne que le Trésor paye à l’archevêque de Lyon, Philippe, une somme de mille marcs par an, jusqu’à ce que les arrérages des fiefs anglais du comte Amédée et de Thomas de Savoie aient été acquittés (3). C’est à cette époque qu’il faut placer le récit de Rymer (I, n° 32) de quelques traits singuliers de dévotion de Saint-Louis et d’Henri III, qui leur faisaient manquer parfois les séances du Parlement à Paris.

La comtesse douairière de Provence, Béatrix, était d’ordinaire avec ses filles aînées, se lamen-

(1) Lettres de Rois, Reines, etc. ; I, p. 135 et 136.

(2) Hist. de Saint-Louis, III, p. 26 et 31. Wurstember-GER, IV, n’ 533.

(3) Lettres de Rois, Reines, p. 140.