Page:Mugnier - Les Savoyards en Angleterre au XIIIe siècle et Pierre d’Aigueblanche évêque d’Héreford.djvu/14

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Chambéry et mourut au commencement de mars 1233. Il avait marié sa fille Marguerite au comte Hartmann de Kibourg en juin 1218[1]. Quant à Béatrix, elle fut demandée par Raymond Bérenger IV, comte de Provence et de Forcalquier. Les conventions matrimoniales furent rédigées le 5 juin 1219, à Dronero[2], par B…, évêque d’Antibes, et Didier, évêque de Die, représentant le comte de Provence. Thomas et la comtesse de Savoie, ainsi que leurs fils Amédée (ou Aimon) et Guillaume y intervinrent en personne. Thomas mourut le 1er ou le 2 mars 1233. Il eut

  1. Guichenon, loc. cit., p. 62, et Wurstemberger, Peter der Zweite, Graf von Savoyen (Histoire de Pierre II, comte de Savoie); T. IV, p. 8. Ce quatrième volume de M. Louis Wurstemberger est intitulé : Probationes Historiœ Petri secundi, comitis Sabaudiœ, marchionis in Italia. Les documents qu’il contient, sauf quelques rares pièces françaises, sont en latin. Les trois premiers volumes de l’ouvrage sont écrits en allemand. M. A. de Gumoëns a traduit en français le premier volume ; Berne, 1859.
  2. Apud Druonerias; Cibrario, Documenti, Sigilli e Monete, II, 120. Ne faudrait-il pas lire à Donzère (France, département de la Drôme)? La situation de ce bourg au bord du Rhône, tout près de la Provence, à quelques lieues de l’èvêché de Die et de celui de Valence, expliquerait bien mieux la présence des évêques d’Antibes et de Die. Il semble, du reste, que l’on n’était pas en Italie, puisque le comte de Savoie promet qu’en cas d’inobservation du contrat il se constituera en otage en Lombardie, et que, dans le cas où il ne pourrait pas passer en Italie (à transitu in Italiam impediretur), ses fils A. et Guillaume le remplaceraient. On pourrait encore proposer Domène à l’est de Grenoble.