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tion contre les abus et les usurpations du pape et du clergé (1).

Le 11 octobre, Boniface fait son testament, peut-être à Dam, auprès de la reine sa nièce, peut-être à l’abbaye de Pontigny en Bourgogne. Il choisit d’abord sa sépulture : à l’église de Cantorbéry, s’il meurt en mer ou en Angleterre ; à Pontigny, s’il meurt entre cette localité et la mer ; à Hautecombe, si c’est entre Pontigny et le mont Cenis, et, enfin, à Saint-Michel-de-la-Cluse, s’il finit ses jours au-delà des Alpes. Il fonde plusieurs anniversaires dans diverses églises anglaises, d’autres en Savoie ; il lègue 20 marcs aux pauvres écoliers d’Oxford ; 500 marcs pour l’hôpital qu’il a commencé de faire élever à Madestone ; 20 livres fortes pour aider à la construction du pont de Pierre-Chàtel ; autant à la léproserie voisine d’Entre-Saix ; des souvenirs à ses deux sœurs ; 100 marcs au roi d’Angleterre pour acheter des joyaux ; il donne à son frère Philippe ses châteaux de Roussillon (en Bugey), de Tournon, d’Ugines et du Châtelard-en-Bauges. Il n’oublie pas ses neveux, les fils de Thomas II, mais, dans les substitutions qu’il indique, il les place après les enfants mâles que pourrait avoir le comte Pierre. Il révoque ses testaments antérieurs et notamment celui auquel, pend le sceau d’Henri III. Les témoins de cet acte sont maître Étienne, archidiacre de Cantorbéry,

(1) WuRSTEMBERGER, IV, p. 357 ; Patentes 35, no 10.