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Page:Mugnier - Les Savoyards en Angleterre au XIIIe siècle et Pierre d’Aigueblanche évêque d’Héreford.djvu/28

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En effet, il connaissait Guillaume comme un homme brave au combat, prompt au meurtre, disposé à l'incendie. C’était le conseiller du roi d’Angleterre, l’ami du roi de France, l’oncle des deux reines, le frère du comte de Savoie, etc. » (1). Grégoire IX mit donc Guillaume à la tête des troupes destinées à combattre Frédéric II, qu’il avait excommunié ; mais bientôt, le 1er novembre 1239 (1), Guillaume mourut à Viterbe, empoisonné, crut-on, par un anglais nommé Laurent, « qui, dans la suite, se purgea dans les règles ». La Maison de Savoie n’en continua pas moins à avoir la prépondérance dans le Valentinois. Quelques auteurs ont affirmé que Boniface, déjà élu de Belley, aurait été nommé encore au siège de Valence ; mais l’on n’a pas retrouvé de documents qui justifient cette assertion. En tout cas, dès 1242, l’évêché appartenait à Philippe, frère de Guillaume et de Boniface.

(1) Math. Paris. IV, p. 546.

(2) Paradin place cet événement sous le Pontificat d’Innocent IV. C’est une erreur, puisque ce pape n’a été intronisé qu’en 1243. Guichenon ; t. I, p. 25, la rectifie, mais pour en commettre une autre. Il dit que le fait aurait eu lieu sous Honorius III, alors que ce pape est mort le 12 mars 1227 î Si réellement Guillaume a été légat en France et gouverneur du patrimoine de Saint-Pierre^ c’est encore Grégoire IX qui Ta investi de ces fonctions.

Le corps de Guillaume fut rapporté en Savoie et enseveli à l’abbaye d’Hautecombe le 5 mai 1240. (Chronica abhatiœ Altœcumbœ, in Monumenta historiœ patrise ; Scriptorum I, col. 673.)