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face et Philippe qui, en passant de la première jeunesse à la virilité et à l’âge mûr, montraient, à leur tour, de remarquables qualités de diplomates et d’hommes de guerre. Ils mirent leur talent au service du roi qui les en récompensa par toutes sortes de largesses et d’honneurs. Henri rencontra encore, dans un autre Savoyard, un serviteur habile, dévoué, et qui lui fut fidèle jusqu’à la mort.

Parmi les compagnons que Guillaume avait amenés avec lui en Angleterre, se trouvait avons nous dit, maître Pierre d’Aigueblanche, son clerc intime et son intendant. Cet ecclésiastique possédait une instruction assez étendue ; il connaissait à fond la pensée du roi d’Angleterre, celle de Frédéric et du Pape, qu’il avait servis aux côtés de Guillaume. Il appartenait à la famille puissante des sires de Briançon qui possédaient aussi le fief d’Aigueblanche et qu’on avait accusés d’avoir trop durement rançonné les voyageurs qui, pour aller en Italie ou en revenir, passaient au pied de leur château de Briançon. À la mort de son maître, Pierre d’Aigueblanche retourna auprès du roi d’Angleterre et devint rapidement son confident et l’un de ses principaux conseillers. Henri ne tarda pas à le récompenser. L’évêché de Héreford étant devenu vacant « un chanoine de, Lichfied, homme recommandable en tout, fut élu, mais voyant que les jours mauvais étaient imminents et que le roi ne ratifiait presque aucune élection, si ce n’est celle d’un étranger, il résigna