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succéda à son père et se montra toujours m'ami de ses parents de Savoie. La naissance de cet enfant, celle de ses sœurs Marguerite et Béatrix en 1241 et 1242, et de son frère Edmond en 1245, ne purent que resserrer les liens du roi et de la reine avec leurs oncles, et faire considérer leurs services comme indispensables.

En janvier 1241, Pierre de Savoie, qui avait déjà fait sans doute bien des voyages en Angleterre, y revient pour prendre auprès d’Henri III la place laissée vacante, pour ainsi dire, par son frère Guillaume. Dans sa première jeunesse, Pierre, lui aussi, avait été dignitaire ecclésiastique, prévôt de l'évêché d’Aoste (1226), prévôt de celui de Genève (1229) (1), chanoine et administrateur de l’évêché de Lausanne (1229). A la mort de son père, et à celle de son frère Aimon (vers le milieu de 1237), il réclama et obtint d’Amédée IV des portions importantes de l’héritage paternel (2). Il sut les agrandir rapidement, un peu par la force, beaucoup par l’adresse. En 1234, il épousa Agnès, fille d’ Aimon de Faucigny. Le beau-père et le gendre testent le même jour, en février 1234. Aymon fait sa fille héritière de la seigneurie de Faucigny s’il meurt

(1) HiST. Patrice Monumenta ; Chartarum, I, col. 1308.

(2) Transaction du 23 juillet 1234, entre Amédée IV et ses frères Aimon et Pierre, par l’entremise de Guillaume et de Thomas. Vurstemberger ; IV ^ p. 42. — Cibrario e Promis ; Sigilli dei Principi di Saooia ; p. 103.