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du mariage de Charles d’Anjou et dans celle de la donation du royaume de Sicile ?
L’administration de Thomas en Flandre (1), celle d’Amédée IV et de Pierre II, furent sages et éclairées ; ces princes se montrèrent les défenseurs et les protecteurs des pays soumis à leur domination. Il leur fallait, il est vrai, beaucoup d’argent ; mais c’était pour payer leurs compagnons d’armes, et subvenir aux frais de leurs longues chevauchées et de leurs expéditions incessantes. Nous les avions supposés meilleurs que beaucoup de leurs contemporains ; certainement, ils n’ont pas été pires.
Jeanne de Flandre était morte le 5 décembre 1244. Thomas renonça à ses droits sur les comtés de Flandre et de Hainaut, en faveur de sa belle sœur Marguerite, femme du comte de Dampierre, et de leur fils, moyennant la pension de 6,000 livres stipulée par Jeanne. C’est peut-être à cette époque qu’il se rendit en Angleterre avec soixante chevaliers et cent sergents, bien équipés, pour aider le roi dans une expédition contre l’Écosse (2). Il n’y resta pas longtemps, car, dès le mois de février 1245, il était déjà en Italie ou tout au moins en Savoie. Le 6 février. Innocent IV le recommande à Grégoire de Montelongo, son légat
(1) Reiffenberg. Coup d’œil sur les relations entre la Belgique et la Savoie.
(2) Math. Paris, V, p. 521.
