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dans l’Italie du nord, et le lendemain, au podestat et au peuple de Milan (1). Il semble que le pape voulut récompenser un service rendu récemment, tel que l’aide que Thomas lui aurait donnée dans son voyage de Gênes à Lyon, et lui en demander d’autres. Quoiqu’il en soit, il favorise certainement la reprise de possession par Thomas des terres de Piémont que son frère Amédée lui avait cédées de nouveau le 18 février à Belley, et qu’il lui confirma encore le 16 juillet à Saint-Rambert (2). À ce moment, Thomas est très certainement acquis au parti d’Innocent IV.

Au mois d’août, il est revenu en deçà des Alpes, à Neufchâtel-Sourtinne (pays de Vaud ?) ; il envoie son clerc, Me Robert Anketil, à Thibaut, roi de Navarre, comte de Champagne, pour lui proposer une trêve avec le roi d’Angleterre et la paix basée sur la restitution de leurs prises réciproques en Gascogne. Il l’engage à compter sur son entremise, car « du roi d’Engleterre suis bien

(1) MoNUMENTA HisT. Patr ; ChaHarum, I, col. 1372 et 1375...ad dilectum âlium nostrum nobilem vipum Thomam comitém de Sabaudia gerimus sinceritatis affectum ut ei qui hactenus tanquam dévot us ecclesiœ filius nostris beneplacitis per grata devotioni, obsequia se cooptans nuper ad ecclesiœ obsequium se exposuit, animo promptiori libenter utilitatibus intendamus. Volentes igitur et ipsius insistere comodis et gravaminibus...le pape recommande de préserver Thomas et ses biens de toute offense.

(2) WURSTEMBERGER, IV, IIer 182 et 183.