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neront pas expressément qu’il est fait exception à cette faculté ; il lui permet de révoquer des concessions de bénéfices et de pensions, sauf à l’encontre des Templiers et des Hospitaliers (1) ; il confirme les statuts dressés par l'évêque contre les chanoines non résidents, et charge Boniface de les faire observer ; il autorise le neveu de l'évêque, Jacques d’Aigueblanche, chanoine d’Héreford, à joindre un nouveau bénéfice à celui qu’il possède déjà (2).

De son côté, l’empereur s’entend avec Amédée IV. En mai 1246, Gautier d’Ocra s’engage au nom de Frédéric à restituer à Amédée et à Thomas le château de Rivoli et l’on jette les bases d’un traité pour le mariage de Manfred Lance, ou la Lance, fils naturel de l’empereur (3) avec Béatrix,

(1) Ce privilège exorbitant fut violemment critiqué.

(2) Berger. Les Registres d’Innocent IV, I, n" 1596, 1737 à 1739, 1901, 1902, 1986, 2067, 2080, 2082, 2083, 2310, 2311, 2316.

(3) Biondo era e bellO e di gentille aspetto. (Dante ; Purgatoire, chant 111.)

Au point de vue des usages de l'époque, Manfred a pu être regardé comme fils légitime de Frédéric et de Bianca Lancia ; il serait né vers 1233, alors que Frédéric, veuf de sa première épouse, n’était pas remarié (juillet 1235) avec Isabelle d’Angleterre. M. Huillard-Bréholles, dans Mathieu Paris, VIII, p. 494 et suiv., cite la date du mariage solennel de l’empereur avec Blanche Lancia et explique que Blanche étant la sujette de Frédéric, celui-ci a