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Page:Mugnier - Les Savoyards en Angleterre au XIIIe siècle et Pierre d’Aigueblanche évêque d’Héreford.djvu/79

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cérémonie eut lieu le jour de Toussaint de 1249, en présence de la Cour et de presque tous les prélats d’Angleterre. Depuis ce moment et grâce à sa présence dans sa province ecclésiastique, son autorité y fut moins contestée. Ses sujets avaient eu la velléitéde vérifier si la taxe qu’Innocent l'avait autorisé à percevoir n’était pas complètement encaissée. Ils y renoncèrent « sachant bien que le pape lui était favorable en toutes choses ».

En 1250, il voulut exercer son droit de visitation sur les évêchés et les abbayes dépendant de son archevêché. Il commença par les moines et le chapitre de Cantorbéry et se montra très dur. « Il exerçait cet office, dit Mathieu Paris, plutôt par cupidité d’argent que pour la réformation de Tordre ou des mœurs, puisqu’il était ignorant en ce qui touche l'ordre et les mœurs, aussi bien que dans les lettres (1) ». Le 12 mai, il fut encore plus exigeant pour l'évêque de Londres et son chapitre.

« Comme il se disposait à visiter le chapitre de

(1) Malgré la haine que le moine de Saint-Albans porte à Boniface et à tous les étrangers, et malgré l’exagération des faits qui en est la conséquence forcée, on doit regarder comme certain que la science de l’archevêque n’était pas fort étendue. Bien que Boniface n’eût presque pas résidé en Angleterre depuis l’arrivée du pape à Lyon, Mathieu Paris, religieux instruit et très lettré, devait savoir à quoi s’en tenir à cet égard. Il assistait à toutes les grandes cérémonies, et était l’historiographe du roi. Henri III le fit asseoir sur les gradins du trône lorsqu’il fit chevalier son frère utérin Guillaume.