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Armée de Silésie (Blücher). . . . . . . . . . . . . 160.000

  • Armée du Nord (Bernadotte). . . . . . . . . . . . 130.000
  • Réserves allemandes en formation. . . . . . . . 80.000
  • Corps hollandais. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12.000
  • Corps anglais en Belgique. . . . . . . . . . . . . . . 8.000
  • Réserves autrichiennes se réunissant sur l’Inn 50.000
  • Réserves russes se formant en Pologne. . . . 60.000
  • Troupes employées aux blocus et aux sièges

en Allemagne. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100.000

  • Armée autrichienne en Italie. . . . . . . . . . . . . 70.000
  • Armée des Pyrénées, composée d’Anglais, Espagnols, Portugais,

Siciliens, commandée par Wellington. . . . . . 140.000

  • Total. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1.000.000

Dans cette énumération ne sont point compris les landwehr, les landsturm en Allemagne, les guérillas en Espagne, ni les troupes du traître Murat, ni un corps d’Anglo Siciliens.


État des troupes françaises à la fin de 1813.

  • Garnisons des places au delà du Rhin, en Italie,

en Dalmatie, etc. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100.000

  • Armée des Pyrénées d’Aragon. . . . . . . . . . . 90.000
  • Armée franco-italienne sur l’Adige. . . . . . . . . 50.000
  • Grande armée, sous les ordres directs

de l’Empereur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 220.000

  • Total. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 360.000

Dans ce nombre ne sont point compris les 160.000 gardes nationaux rendus mobiles par le sénatus-consulte du 3 avril 1813.

En comparant entre eux les deux tableaux ci-dessus, il est facile de présenter quel sera le résultat de la campagne qui va s’ouvrir, si l’on considère surtout que les corps français n’avaient encore reçu qu’une organisation incomplète, et que leurs rangs étaient remplis aux deux tiers par des conscrits à peine adolescents et peu ou point exercés au maniement des armes.

Afin d’en imposer à ses ennemis et de leur faire prendre le change, Napoléon divise fastueusement son armée en huit corps, commandés par autant de maréchaux ; mais ces corps sont des squelettes, attendu qu’on n’a pas pu faire des levées dans les parties de l’Empire qui sont déjà au pouvoir de l’ennemi. Les maréchaux ont perdu sur leurs soldats l’ascendant de leur renommée ; les renforts qu’on promet chaque jour n’existent nulle part ; les troupes mal vêtues, mal vues des habitants, que leur séjour fatigue et désole ; privées de distributions régulières, les troupes se laissent aller de jour en jour au découragement.

Après avoir conféré solennellement la régence à l’Impératrice, et confié le roi de Rome et sa mère à la fidélité de la garde nationale, Napoléon part de Paris le 25, et il porte, le 26, son quartier général à Châlons-sur-Marne. L’aile droite de son armée, maréchal Mortier, est dans les environs de Troyes ; le centre, maréchaux Marmont et Victor, autour de Vitry ; l’aile gauche, maréchal Macdonald, auprès de Mézières. La réserve, formée de la Garde, sous le commandement de Ney et Oudinot, se poste à Châlons et Vitry. L’effectif de ces divers corps est évalué à 70.000 hommes.

Les avant-postes français sont à Vitry. Blücher est à Saint-Dizier. Napoléon le chasse de cette ville et s’y établit. L’Empereur veut encore empêcher la jonction de Blücher avec Schwartzenberg en lui coupant la route de Troyes, et pour tromper son ennemi, il se dirige sur Brienne par des chemins réputés impraticables. La ville et le château de Brienne étaient occupés par les corps russes de Sacken et d’Alsufiew, avec lesquels se trouvait Blücher. L’attaque fut des plus