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ci-devant Berwick-Irlandais) au service de France, fut nommé lieutenant le 10 novembre de la même année, fit la guerre sur le Bas-Rhin depuis le commencement des hostilités jusqu’au mois de ventôse an m, et se trouva au siège du fort du Rhin.

Aide-de-camp du général Hédouville, commandant l’armée des Côtes de Cherbourg, le 17 germinal, capitaine à l’élection, le 7 prairial, dans la 159e demi-brigade ; il quitta le général Hédouville au mois de vendémiaire an V pour suivre le général Hoche dans l’expédition d’Irlande ; puis, il alla avec ce dernier général, en Allemagne, lorsqu’il obtint le commandement de l’armée de Sambre-et-Meuse. Après la mort de Hoche, le troisième jour complémentaire an V, le capitaine Dalton retourna auprès du général Hédouville.

Nommé chef de bataillon le 29 vendémiaire an VI, il passa cette même année avec lui à Saint-Domingue, d’où il revint au commencement de l’an vu pour faire la campagne d’Italie en qualité d’aide-de-camp du général Carra-Saint-Cyr.

En l’an vin, il suivit à l’armée de réserve le général Alexandre Berthier, qui le plaça, comme chef d’escadron, à la suite du 10e régiment de dragons. Le général Murat qui l’avait placé sous ses ordres au passage du Pô et à la prise de Plaisance, le 16 prairial, fit le plus grand éloge de sa conduite, qui ne fut pas moins brillante à Marengo le 25 du même mois.

Il fit la campagne de l’an IX dans les Grisons, fut promu le troisième jour complémentaire chef d’escadron titulaire au 10e régiment de dragons, et partit pour rejoindre le détachement de son nouveau corps, qui était alors à Saint-Domingue. A son arrivée, le général Leclerc l’attacha à sa personne le 18 brumaire an X, et le nomma chef de brigade le 15 vendémiaire an XI, à la suite d’une affaire contre les nègres révoltés où il avait eu trois chevaux tués sous lui.

A son retour en France, adjudant-commandant le f0 prairial suivant, pour être employé auprès du ministre de la Guerre, membre et officier de la Légion d’honneur les 15 pluviôse et 25 prairial an xu, il fit partie de l’armée des côtes de l’Océan jusqu’à la fin de l’an XIII ; il servit en l’an XIV au grand quartier-général, combattit à Austerlitz, et obtint le 30 frimaire le commandement du 59° régiment d’infanterie de ligne.

Attaché au 6e corps de la Grande Armée pendant les années 1806 et 1807, il se trouva à Iéna, à Eylau et à Friedland, et tint garnison à Dantzig en 1808.

Promu général de brigade le 21 mars 1809, il rejoignit aussitôt l’armée d’Allemagne et prit part à toutes les grandes opérations de cette campagne. Frappé en 1812 d’un coup de biscaïen au combat de Smolensk, il obtint le 23 septembre l’autorisalion de se retirer sur les derrières de l’armée pour guérir sa blessure. Napoléon qui, dans le cours de cette malheureuse campagne, avait fait plusieurs fois l’éloge de sa bravoure, lui conféra le titre de baron de l’Empire, et lui confia, le 10 juillet 1813, le commandement supérieur de la place et de la citadelle d’Erfurt, où il resta bloqué depuis le 25 octobre 1813 jusqu’au mois d’avril 1814. Il en sortit avec les honneurs de la guerre et ramena sa garnison en France.

Chevalier de Saint-Louis le 8 juillet 1814, commandeur de la Légion d’honneur le 23 août, comte, adjoint à l’inspection générale de l’infanterie dans la 1ere division militaire le 30 décembre, il fut envoyé à Metz, en mars 1815, pour commander la 2e division du 1er corps sous les ordres du duc de Berri, et nommé lieutenant-général le 13 avril,