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avec ordre d’aller prendre le commandement de la 25e division d’infanterie au 9’ corps d’observation (armée du Var). L’ordonnance du 1" août suivant annula sa nomination et le mit en non-activité comme maréchal de camp.

En 1816 et 1817,on l’employa comme adjoint à l’inspection général de l’infanterie dans la Ve division militaire, et le 27 mai 1818 on le comprit dans l’organisation du corps royal d’état-major.

Lieutenant-général le 25 ayril 1821 et mis en disponibilité, le comte Dalton fut chargé d’une inspection d’infanterie en 182-4 et resta en disponibilité de 1829 à 1830. En 1831, on lui confia le commandement des troupes à Alger. Il rentra en France l’année suivante.

Grand officier de la Légion-d’Hon-neur le 29 avril 1833, membre du comité d’infanterie et de cavalerie en 1834, et, en 1835 commandant de la 2’ division militaire, le général Dalton a été placé dans le cadre de réserve de l’état-major général en 1841.

DAMAS-CRUX (ETIENNE-CHARLES, duc de)

lieutenant-général, chevalier de Malte, de l’ordre du Saint-Esprit, grand-croix de l’ordre de Saint-Louis, officier de l’ordre de la Légion-d’Honneur. Né en 1754 au château de Crux, il fut reçu au berceau chevalier de Malte.

Il entra au service en 1770 ; en 1779, il passa aux Indes avec le grade de colonel, et y servit d’une manière brillante. Un régiment de Cypayes qu’on lui avait donné à commander ayant un jour lâchement pris la fuite, le jeune colonel s’opiniâtra à rester presque seul sur le champ de bataille, où, accablé par le nombre, il fut fait prisonnier.

La paix, conclue peu de temps après, entre la France et l’Angleterre, le rendit à la liberté et il revint en France. M. de Damas émigra pendant la révolution avec une grande partie des soldats qui avaient fait partie de son régiment et qui ne voulurent pas le quitter. Il ne revint dans sa patrie qu’en 1814.

En 1830 il refusa le serment et se retira de la vie publique, restant fidèle jusqu’au dernier moment à ses croyances et à ses affections politiques.

Mort le 28 mai 1846.

DAMAS (FRANÇOIS-ÉTIENNE)

né à Paris en 1764. Il se destinait à l’architecture. Ses connaissances en mathématiques le firent choisir pour aide-de-camp par le général du génie Meunier ; il le suivit à l’armée du Rhin commandée par Custine. Il était dans Mayence assiégée en 1793 et se trouva près de son général lorsque celui-ci fut blessé mortellement, en traversant le Mein.

Nommé adjudant-général, chef d’état-major de Kléber, général de brigade le 6 décembre, il se distingua au passage du Rhin, où il enleva à la baïonnette une position des Autrichiens et eut la jambe traversée par une balle, au moment où, selon l’expression de Jourdan, il montrait à l’armée le chemin de la victoire.

Depuis il continua à figurer avec éclat dans toutes les rencontres où il se trouva.

En Égypte, à l’assaut d’Alexandrie, à la prise de Rosette, au combat de Che-breiss, à la bataille des Pyramides, au combat deGhemélié. Il prit part à la destruction du camp des Mameluks devant El-Arichet fut atteint de la peste à Jaffa.

Nommé général de division, il commanda une partie de la haute Égypte après la mort de Kléber. Après la bataille imprudemment livrée par Menou, le général Damas fut mal traité dans les rapports envoyés à Paris et on le laissa cinq ans sans emploi. Murât le fit remettre en activité.

Il se distingua depuis à la campagne