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de Russie, commanda dans Mayence en 1814, fut nommé par le roi colonel d’armes, commandant la garde royale de Paris (depuis gendarmerie royale), inspecteur général d’infanterie pendant les Cent-Jours, et conserva ces fonctions de 1816 à 1828, époque où il mourut à Paris.

DAMAS (CLAUDE-MARIE-GUSTAVE, comte de)

né à Montbrison (Loire) le 26 décembre 1786. Il est le chef de la branche aînée de la famille de Damas, issu des Guy-Chàtillon, comtes de Forez, anciens comtes de Syrie, d’Antioche, de Ptolémaïs et de Damas.

Ses parents, en émigrant en 1790, le laissèrent à un nourricier qui lui fit garder ses troupeaux. La tête de l’enfant noble fut néanmoins mise à prix ; mais le père nourricier le déroba à toutes les recherches. Plus tard, sa mère rentrée furtivement, le conduisit dans un couvent de capucins du Valais, où il devint enfant de chœur.

Lors de la conquête de la Suisse, le jeune Damas rentra en France, s’engagea, devint sous-lieutenant de dragons, se distingua partout : en Allemagne, en Prusse, en Espagne, en Portugal, mérita la bienveillance de l’Empereur, et compta autant de blessures graves, de chevaux tués sous lui que de campagnes.

De retour à Hanau, après avoir fait les campagnes de Russie et de Saxe, il fut désigné dans le nombre des officiers chargés de présenter à l’impératrice les drapeaux pris aux Bavarois.

L’Empereur, à son arrivée à Paris, lui donna le commandement d’un corps de Partisans qu’il était chargé d’organiser à Lyon pour s’opposer à l’invasion.

Malgré le mauvais vouloir et la trahison du maréchal Augereau, il parvint, aidé par M. de Bondy, maire de Lyon, à réunir 3 à 4 mille hommes dont Augereau ne sut pas ou ne voulut pas tirer parti, mais qui, commandés par le brave Gustave de Damas, ne laissèrent pas de faire beaucoup de mal aux Autrichiens dans plus de vingt rencontres.

A la Restauration, il fut repoussé par sa famille, persécuté comme bonapartiste, exilé, emprisonné.

Après les Cent-Jours, les persécutions recommencèrent. M. de Damas dut, pour soutenir sa famille, devenir tour à tour maître d’armes, professeur de dessin, journaliste et jardinier fleuriste. Rallié à la Révolution de 1830, il ne tarda pas à faire de l’opposition à la royauté de Louis-Philippe; il fut mêlé aux événements de novembre 1831, emprisonné et forcé de se retirer en Suisse, après s’être échappé de sa prison.

Les patriotes italiens conspiraient alors pour l’affranchissement de l’Italie et du Piémont. L’adjudant-général Gustave de Damas reçût des communications des principaux chefs; des députations polonaises lui furent envoyées. On le nomma général de l’expédition. Mais, dégoûté bientôt de s’être mêlé de cette affaire, il envoya sa démission et fut remplacé par Ramorino.

Malgré les avis de M. de Damas, les conspirateurs essayèrent un mouvement qui fut très-malheureux. On eut de nouveau recours à lui et il rentra dans la conspiration, peut-être pour empêcher les patriotes dé se perdre tout à fait, en tentant une nouvelle échauffourée ; mais les magistrats de Genève le renvoyèrent comme dangereux. Il fut errant pendant quelque temps et finit par obtenir la permission de résider dans le pays de Gex.

DAMESME (EDOUARD-ADOLPHE-MARIE)

né à Fontainebleau le 23 janvier 1807, était élève de l’École militaire de Saint-Cyr. Il en sortit en 1827 et fut placé comme sous-lieutenant, d’abord