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collège qui végétait, à raison de ses petites rentes (628 livres par an). On abandonna les bâtiments de la rue d’Écotay et on construisit sur les terrains actuels de la sous-préfecture un immeuble spacieux qui malheureusement fut incendié en 1640 et que la ville réédifia, au moyen d’un emprunt. En sus des rentes de l’ancien collège, la municipalité lui assura revenu annuel de 2.200 livres. Massillon y enseigna les humanités.

Ce collège ne relevant d’aucune université était géré, au xviie siècle, par un Bureau d’administration, en exécution de l’édit royal de février 1763.

En même temps qu’ils se fixaient à Montbrison, les oratoriens furent mandés en 1619 à Notre-Dame-de-Grâces, sur la paroisse de Chambles, par Vital de Saint-Pol, prieur de Saint-Germain-L’Herm, et y ouvrirent un internat. Il fut fermé de 1729 à 1760, pour cause de suspicion de jansénisme. Rouvert en 1760, son renom fut tel qu’en 1780 il se parait, comme le collège de Juilly, du titre d’Académie[1].

L’enseignement dans ces maisons d’éducation correspondait à notre enseignement secondaire.

Ajoutons que les comptes d’un consul de Saint-Sauveur-en-Rue relatent l’existence d’un collège vers 1615 dans cette paroisse[2]. Ce fut pendant plusieurs années une succursale du collège de Tournon ; des jésuites y professaient.

À Charlieu, vers 1614, Claude Montrochet dit Casarin, originaire de Valence, était recteur des écoles ; en 1663, une école appartenait à un sieur Antoine Dosset ; des leçons de grec et de latin étaient données par un sieur Claude Vélat ; un collège était exploité en 1698 par Philippe Lent dit de la Roche[3].

Comment, à l’échelon inférieur, était alors organisé l’enseignement primaire ?

Les documents qui répondent à cette question sont rares et laconiques.

  1. Broutin, précité.
  2. Bulletin de La Diana, t. XIII.
  3. Joseph Déchelette. — Visite pastorale de Mgr de Sérignan, évêque de Mâcon, dans la partie de son diocèse comprise aujourd’hui dans le département de la Loire, 2 vol. Montbrison, Eleuthère Brassart édit., 1897.