Page:Multatuli - Max havelaar, traduction Nieuwenhuis, 1876.djvu/270

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le général prît sous sa protection un criminel justement puni.

Je reçus l’ordre de faire arrêter Soutan Salim, et le commandant en chef.

Mais le jeune commandant en chef étant très aimé de la population, vu le petit nombre de soldats qui étaient en garnison dans la forteresse, je demandai au général l’autorisation de le laisser en liberté.

Il me la donna.

Mais pour Soutan Salim, l’ennemi personnel de Jang di Pertouan, il n’y eut pas de répit.

Il se manifesta alors une grande agitation dans la population indigène.

Les habitants de Natal soupçonnèrent que le général avait la bassesse de se faire l’instrument de la haine de Mandheling ; et ce fut, dans cette occurrence que je me montrai, selon ses propres termes, énergique et ferme.

C’était d’autant plus vrai, que pour me soutenir, il ne mit nullement à ma disposition les quelques hommes dont on pouvait se passer au fort, ni les détachement de soldats de marine qu’il avait amenés avec lui, en quittant le navire.

Ce secours eut pu m’être bien utile, nécessaire même, quand j’allais me porter, de ma personne, au milieu des rassemblements.

À cette occasion, je me suis aperçu que le général Vandamme prenait un soin excessif de sa peau ; et c’est pour cette raison que je ne lui accorde pas un brevet de bravoure, avant preuve plus certaine.

Il constitua, en toute hâte, un conseil spécial.

En furent nommés membres :

Deux adjudants,

Quelques autres officiers,