Il faut que je prenne cela par écrit. Les mots me paraissent hardis et sonores. J’avoue pourtant que je ne les comprends pas bien.
Si vous voulez d’abord plaire aux femmes, et c’est la première chose à faire, lorsqu’on veut faire quelque chose, observez avec elles le plus profond respect. Traitez-les toutes (sans exception) ni plus ni moins que des divinités. Vous pouvez, il est vrai, si cela vous plaît, dire hautement aux autres hommes que de ces mêmes femmes vous n’en faites aucun cas, mais seulement d’une manière générale, et sans jamais médire d’une seule plutôt que du reste. Quand vous serez assis près d’une blonde pâle, sur le coin d’un sofa, et que vous la verrez s’appuyer mollement sur les coussins, tenez-vous à distance, jouez avec le coin de son écharpe, et dites-lui que vous avez un profond chagrin. Près d’une brune, si elle est vive et enjouée, prenez l’apparence d’un homme résolu, parlez-lui à l’oreille, et si le bout de votre moustache vient à lui effleurer la joue, ce n’est pas un grand mal ; mais, à toute femme, règle générale, dites qu’elle a dans le cœur une perle enchâssée, et que tous les maux ne sont rien si elle se laisse serrer le bout des doigts. Que toutes vos façons près d’elles ressemblent à ces valets polis qui sont couverts de livrées splendides ; en un mot, distinguez toujours scrupuleusement ces deux parts de la vie, la forme et le fond : — voilà la grande affaire.