Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies III.djvu/261

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Bettine.

Oui, réponds. Pourquoi tout à l’heure as-tu fait l’ignorant quand je t’ai demandé où était ton maître ?

Calabre.

Moi, madame ?

Bettine.

Oui ; essaie donc de me mentir encore, lorsque tu sais qu’il est chez la princesse.

Calabre.

Ma foi, madame, je ne savais pas…

Bettine.

Tu ne savais pas !

Calabre.

Pardon, je ne savais pas si je devais en instruire madame.

Bettine.

Ah ! on te l’avait donc défendu ? Parleras-tu ?

Calabre.

Eh bien ! madame, puisque vous le voulez, je ne vous cacherai rien. Monsieur le baron avait joué hier, il avait perdu sur parole. Il s’était engagé à payer ce matin. Il a voulu, avant toute autre affaire, tenir sa promesse.

Bettine.

Il avait perdu, mon ami ? Ah, mon Dieu ! je n’en savais rien. Vous le voyez, marquis, c’était là son secret, c’était là tout ce qu’il me cachait. Et il l’avait dit à