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Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies III.djvu/303

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Le marquis, continuant.

« Mais vous comprenez que mon premier soin doit être de chercher les moyens de vous rendre la somme que vous avez bien voulu m’avancer… »

Bettine.

On n’écrirait pas mieux à un homme d’affaires.

Le marquis, de même.

« Le projet que nous avions formé ne pouvant plus se réaliser, les convenances mêmes semblent s’opposer à ce que je demeure plus longtemps près de vous… »

Bettine.

Que dites-vous de cela, marquis ?

Le marquis, de même.

« Je vais donc quitter ce pays. Une personne de nos amies… »

Bettine.

Quelle audace !

Le marquis, de même.

« … De nos amies part maintenant pour Rome, et m’offre de l’accompagner. Je sais, du reste, que je ne vous laisse pas seule… »

Bettine.

Continuez, continuez.

Le marquis, de même.

« Et que je puisse revenir ou non, vous pouvez compter, chère Bettine, que vous recevrez bientôt de mes nouvelles.

« Steinberg. »