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tesse, l’œil en feu, les cheveux épars, se ruait, se tordait sur sa victime, que les sens agitaient à son tour. Toutes deux se renvoyaient leurs bonds, leurs élans, étouffaient leurs cris, leurs soupirs dans des baisers de feu.

Le lit craquait aux secousses furieuses de la comtesse.

Bientôt épuisée, abattue, Fanny laissa tomber ses bras. Pâle, elle restait immobile comme une belle morte.

La comtesse délirait. Le plaisir la tuait et ne l’achevait pas. Furieuse, bondissante, elle s’élança au milieu de la chambre, se roula sur le tapis, s’excitant par des poses lascives, bien follement lubriques, provoquant avec ses doigts tout l’excès des plaisirs.

Cette vue acheva d’égarer ma tête.

Un instant, le dégoût, l’indignation m’avaient dominé ; je voulais me montrer à la comtesse ; l’accabler du poids de mon mépris. Les sens furent plus forts que la raison. La chair triompha, superbe, frémissante. J’étais étourdi,